Du haut de ses 14 mètres, surplombant les plaines viticoles, cet édifice emblématique du village de Pierrefeu du Var ne peut pas passer inaperçu.
« Dixmude », c’est le nom d’un ballon dirigeable dont voici l’histoire...
Après la Première Guerre Mondiale, l’Allemagne vaincue dut livrer aux alliés plusieurs dirigeables rigides de type « Zeppelin », au titre des dommages de guerre.
C’est ainsi que l’un d’entre eux fut basé au centre de Cuers-Pierrefeu du Var dès 1920, dans un hangar construit à cet effet, toujours présent sur le site de l'aérodrome de Cuers-Pierrefeu.
Il est alors baptisé « Dixmude » du nom d’une petite ville belge des bords de l’Yser, Diksmuide, dont la défense héroïque des alliés ralentit l’avancée de l’armée Allemande.
Il subit de multiples transformations et effectue plusieurs sorties entre 1920 et 1923, surplombant la Provence, puis la Corse et battant même le record du monde du vol sans escale en se rendant au sud de l’Algérie.
L'heure de son dernier voyage…
Le 18 décembre 1923, il décolle de la base de Cuers-Pierrefeu avec 50 personnes à son bord, hommes d’équipage et passagers.
Dans la nuit du 20 au 21 décembre, après avoir survolé des zones désertiques, il est pris dans une tempête et n’établit alors plus aucun contact radio. Un homme de la surveillance côtière sicilienne aperçoit une boule rougeoyante au-dessus de la mer.
C’est très certainement le dirigeable, frappé par la foudre qui explose au large des côtes de la Sicile et s’engloutit en mer. Tous les passagers sont portés disparus à l’exception du commandant et du benjamin de l’équipage dont la mer rejeta les corps quelques jours plus tard...